Oh my god !
Tout commença en décembre 1999...
C'est par un incroyable miracle ou un élan de générosité de l'examinateur une brillante maîtrise du véhicule que j'obtins mon permis de conduire par temps de neige...avouons que la conduite sur neige/verglas était une première pour moi ce jour là...disons qu'aujourd'hui la conduite sur route est toujours une première pour moi. Je m'explique : le mois où je décroche le bout de papier rose ma très charmante mère décide de vendre sa voiture...très pratique donc! Mon rustre de père ne veut pas m'assurer sur sa voiture...parents je vous aime! Trop pauvre, puisqu'étudiante à l'époque, pour m'en acheter une ma soeur me prêta la sienne une fois puis trouva le moyen d'emménager à Strasbourg...hip hip hip hourra ! Je finis par faire mon deuil de la voiture...j'utilise alors les formidables transports en commun...oui oui ceux là-mêmes d'où une divine brise de sueur, d'urine, d'excrément, de vomi etc (chacun imagine ce qu'il veut ensuite) se dégage inlassablement peu importe la ligne empruntée !
2003 : l'année de la révolution...je peux donc compter sur les doigts d'une seule main le nombre de fois où je me suis retrouvée derrière un volant...je trouve un job d'étudiante à priori tranquille...surveillante d'internat dans un centre de formation pour apprentis. Jusque là rien à signaler...quelques jours après mon entrée en fonction le directeur m'annonce que les mercredis et jeudis sont organisées des sorties avec les gamins...yep cool ciné gratos tous les mercredis j'dis oui moi ! Sauf que...:
Moi : Comment on fait pour tous aller au ciné qui se trouve à l'autre bout de la ville et qu'il n'y a pas de bus pour s'y rendre hein ???
Le Directeur : Ben tout bonnement en Master !
Moi : En quoi ?????????!!!!!!!!!!!!!
C'est comme ça que je me suis retrouvée à conduire cet affreux veau motorisé dans lequel je peinais à toucher les pédales et dans lequel un bottin téléphonique aurait été fort utile pour me rehausser afin que je puisse décemment voir la route - je ferai une impasse sur l'épisode de "je me tape la porte coulissante du garage en voulant sortir le veau et j'enfonce tout le côté droit du dit véhicule et nan nan nan ce n'était pas parce que j'étais complètement respectée et totalement autoritaire avec ces sales gosses que le silence régnait dans le traffic mais simplement parce qu'ils étaient tous à deux doigts de la syncope compte tenu de ma conduite sportive (cf.je n'arrivais pas à passer les vitesses !).
Ca a duré 6 mois...aucune victime, aucun mort à déclarer !
2005 : re l'année de la révolution...notons que depuis 2003 je n'ai pas reconduit hein (ce qui est logique vu que j'étais encore en phase post-traumatique). Donc ma super copine part s'installer à Toulon...un camion rempli à conduire (c'est son ex-ami qui s'en occupe) et une voiture remplie aussi. 900km à se taper c'est lourdos j'entends donc :
Copine de moi :"Tu voudras bien me relayer sur la route j'ai peur de pas tenir le coup"
Moi (prise d'une boule à l'estomac et de tremblements type parkinsonien très sereinement) : Aucun souci !
Ce jour là retenons que j'ai été prise d'un dédoublement de personnalité puisque copine étant exténuée rapidement j'ai fait tout le trajet pour descendre...et tranquille émile...je me la pétais à mort à doubler des camions à 160km sur l'autoroute...c'était trop fun...moi qui ne sais pas conduire!
Ca n'a duré qu'une nuit...depuis nous sommes en 2007...il y a un mois j'ai voulu me faire violence et j'ai demandé au djeuns de me laisser conduire (en rase campagne pour limiter les risques de catastrophe!) alors roulement de tambour...au bout de 4km j'arrive dans un bled...je laisse gentiment passer un papy avec sa visa et paf je cale...no soucy je vais redémarrer...paf je cale une deuxième fois...les gens derrière moi klaxonnent comme des dingues (il est certain que je bloquais toute la circulation puisque j'étais en plein milieu d'un pont) bref je retente...rien...la voiture n'a pas voulu repartir...bilan des courses : 2 heures à attendre comme des cons sur un banc que quelqu'un vienne nous chercher, un namoureux qui faisait style de pas être en colère (alors que je voyais sa grosse veine se dessiner sur son front) et de me dire que "nan ce n'était pas de ma faute", moi qui pleurais comme une madeleine en remâchant "je suis désolée, c'est à cause de moi j'ai cassé la voiture" et surtout la modique somme de 1780 euros de réparation...youpi !
Le malheur s'abat de nouveau sur moi car j'apprends aujourd'hui à mon nouveau travail que "ô joie je dois rencontrer des gens qui ne sont pas véhiculés" et comme de fait exprès hein ces connards ils habitent au fin fond de la montagne avec une route de la mort pittoresque pour rejoindre leur putain de village de merde charmant village !!!
Je suis au bord de l'effondrement, je suis déjà envahie par l'angoisse à l'idée de me dire que je vais devoir passer à l'action et surtout passer des vitesses...
MON DIEU !!!!!!
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